mardi 30 novembre 2010

HORS LES MURS

Dans un grand mouvement de migration printanière, Le massage en images est désormais HORS LES MURS. Les séances ne se dérouleront plus au Salon Recup'Hair rue de Charonne, mais adopteront une structure légère et mobile, pendant encore quelques mois à Paris. Mes mains, mes pieds, mes paréos de poche, tapis et flacons d'huiles tout terrains :)


Informations et rendez-vous au 06 46 18 64 84

mercredi 17 novembre 2010

massage des mondes engloutis



Mon massage des mondes engloutis est un massage au sol, sans huiles, de préférence au contact de la peau, nourri des savoirs pratiques et théoriques de la psychologie biodynamique transposés au domaine du bien-être. Son toucher est minimaliste, lent, attentif à toutes les couches et sous couches cutanées, jusqu'à l'os, à l'écoute des mouvements et des ressentis timides sous la surface. J'utilise pendant le massage un stéthoscope (Shagshag!) électronique muni d'un petit amplificateur, dont la tête repose sous le corps (à priori) immobile, les sons venus du ventre parviennent jusqu'à moi et la personne massée. L'interactivité devient très grande, le contact de plus en plus juste, l'expérience augmentée. Plus le corps se détend, plus la respiration reprend sa place, plus l'esprit lâche prise, et plus le processus de digestion s'ouvre. Les cycles inachevés se complètent, les boucles se ferment, les blocages cèdent, le flux revient dans les membres, les noeuds se dissolvent. Les sons, souvent aquatiques mais pas seulement, qui accompagnent ces mouvements, invitent à vraiment goûter aux différentes qualités des sensations dans le corps (parfois douloureusement hétérogène au départ), à profiter en quelque sorte aussi de sa fonction d'auto-massage, de la capacité en soi à se faire du bien. L'autonomie et le centre sont retrouvés, dans le cheminement vers un point d'équilibre qui est celui du jour. Je ne suis presque plus là, je ne fais presque plus rien, le corps et l'esprit s'accomplissent, en ma présence. Je me considère à la limite ici plutôt comme une passeuse entre le dessous et le dessus, entre des états d'être. Rien, aucun passage, aucun déclic, ne peut être forcé, c'est le massage par excellence qui ne va pas plus vite que la musique. Les gammes de sons possibles, ruisseaux, siphons, bulles, aboiements, grincements de porte, soupirs, toujours situés, quelque part dans le corps-esprit, décrivent un paysage personnel sur lequel naissent parfois des images, qui n'ont d'interprétations éventuelles que celles qui sont comprises (senties) spontanément. Ne comptez pas trop sur moi pour vous dire quoique ce soit qui ne sera pas de vous. 
C'est mon massage préféré. Si vous poursuivez avec moi, il y a de fortes chances que je vous le propose un jour, voire dès notre première rencontre, en fonction de comme vous êtes.
Comme dans toutes mes séances, le massage est précédé d'un court temps de parole pour prendre connaissance des états du jour, et suivi d'un petit temps seul pour l'intégration. Je le propose en 40 min (pour ré-apprivoiser un état de calme), ou 1h, pour, disons, un voyage régénérant.  

jeudi 11 novembre 2010

Les muscles serpents constricteurs de la respiration

Retour de stage en massages biodynamiques, avec Biopulse à Avignon, pour un weekend de travail centré sur la Respiration, son apprivoisement, les méthodes pour favoriser son expansion, et

Parmi les techniques transmises, le massage que les thérapeutes en psychologie biodynamique nomment, tout simplement, et fort à propos, le massage des muscles constricteurs de la respiration.




Comment pour moi ne pas penser immédiatement à la superbe famille des serpents constricteurs, boa, anaconda et autres pythons, qui, plutôt que de venin, se servent de leur puissante musculature tout de long pour enserrer et étouffer leurs proies. Cette image entre parfaitement en résonance avec l'intention de ce massage, redonner de la capacité respiratoire, là où trop souvent nos muscles, rabougris, noués par les mauvaises habitudes, le stress, les blocages empilés, la réduisent. Images de serpents qui s'était déjà formée dans mon esprit, lorsque mes mains entraient en contact avec des dos, des ventres, des cages thoraciques qui me semblaient avoir justement une sorte de qualité de corps de serpent, dense, noueuse, serrée, impénétrable et rebondissante, un corps appelant une forme singulière d'apprivoisement plutôt que de lutte (on ne tranche pas droit dans le serpent enroulé, même à la machette, m'a expliqué un jour un indien - évidemment je n'ai pas vérifié, mais cela me parle). Me voici donc formée à une méthode qui accompagnera et encadrera désormais main dans la main mes intuitions imagées. Cela me montre aussi, une fois de plus, que les images spontanées qui se forment pendant un travail, sont parfois, souvent, plus que cohérentes, et deviennent de subtils mais tangibles guides pour adopter le toucher juste. Merci en passant à mes amis les serpents de toutes espèces, qui ne seront pas offensés de servir ici de modèle à une technique.

jeudi 30 septembre 2010

Le massage en images meets Seulgi Lee





Massage au sol sur futon, en tenue souple, séance de 1h30.
Dessin de Seulgi Lee
* ce qui était important pour moi c'était les lignes parallèles entre les quatre membres.

lundi 27 septembre 2010

chevaucher la douleur





Vous connaissez très bien la douleur qui vient à vous cycliquement. Vous sentez le grondement de ses sabots menacer, et quelques jours plus tard, c'est elle encore qui vous piétine. Les spasmes vous passent sur le corps, s'éloignent... à peine le temps d'un souffle, ils vous repassent dessus, vous n'êtes plus qu'un sol de boue enfoncée. Et puis un jour, vous comprenez que plutôt que de subir, écrabouillée dans son lit, il est possible de reprendre le dessus et de chevaucher, peut-être pas très allègrement, mais tout de même, ces douleurs si familières. De les embrasser d'un seul mouvement, de dévaler avec elles. Ici encore la respiration est une clé. On ne se contentera plus d'un "ouf" volé par ci par là. De préférence allongée: Poser ses mains à plat, doigts relaxés, sur le bas ventre, faire venir consciemment la respiration dans ses paumes. Encouragée par cette image, apprécier comment du dessous du cheval, on peut repasser dessus. Si si, c'est possible. L'intervalle de détente si mince sous les mains au début prend petit à petit de l'amplitude avec la respiration abdominale, jusqu'à finalement reprendre toute sa place, et hop, on s'est hissée au dessus de la piste. Ça va mieux. 

vendredi 24 septembre 2010

Le massage en images, work in progress



Le massage en images a invité des artistes à participer dans les semaines qui viennent à un projet exploratoire et de rencontre entre les expériences corporelles et plastiques. Le pitch sensation : Sur la base d'un échange, l'invité répond au massage reçu par une création personnelle réalisée dans les heures qui suivent, il n'y a pas d'élaboration par la parole en fin de séance. Initialement pensé pour le dessin, le projet s'est presque immédiatement, et évidemment, ouvert à d'autres formes. A suivre. 
Première invitée Seulgi Lee





Illustration, Fontaine / Pluie, Seulgi Lee, 2005

L'heure de goûter




Massage au sol, confiance et calme plat, simple et bon comme la tartine de beurre, qui s'impose en image - pourquoi chercher plus loin quand on reçoit ce dont on a besoin ? Elle se relève détendue, avec une belle grosse faim.

mercredi 22 septembre 2010

mon syndrome du bras droit



Je suis depuis peu l'assistante, le bras droit. Je met en oeuvre chaque jour une panoplie nouvelle de gestes précis exécutés à la minute pour seconder ma supérieure. Mon bras droit est opérationnel en permanence, ne se repose pas, le long de mon corps qui lui même se désaxe prenant tout le stress par la face forte, mon bras droit est toujours sur le qui vive, dans les airs, ni tout à fait en haut ni tout à fait en bas, en avant, prêt à répondre au téléphone, tendre un instrument, ranger un bidon, carder un outil minuscule en y appliquant une force maximale, parce que le geste, nouveau, est encore mal maîtrisé. Je dois assurer. Rattraper illico tout ce qui loupe ou manque de louper, ne loupe pas mais aurait pu. L'inquiétude de bien faire achève d'endolorir la région dans la crispation. A en juger aujourd'hui par la nature des douleurs en bouquet autour d'articulation de mon épaule droite, référées sur le bras, au milieu du dos, je comprends : les muscles de la coiffe des rotateurs trinquent ( ce qu'ils feraient d'ailleurs en d'autres circonstances). Bon. Le constat est fait. Maintenant: un massage m'a fait du bien (encore!), des étirements, corriger ma posture au travail un petit peu plus tous les jours, prendre conscience et confiance, marquer des pauses, bien m'hydrater, un peu de jus de citron, et pas trop d'ordi, hein, parce que cliquer cliquer cliquer sur la souris, le bras mal calé sur un bout de table, ça ne risque pas de m'arranger.

mardi 14 septembre 2010

Au centre de mon monde



Sur les bons conseils de S. je pratique plus souvent dans la journée la bonne position, assise dans mon centre. Plantée dans mes ischions, je laisse mon diaphragme faire son lit dans l'abdomen, et sa remontée élastique. Je mets de la conscience dans mon ventre. Et puis je souris. Quelques fois quand je me remets en marche ensuite j'ai l'impression franche d'avoir rapetissé (dans mon mètre quatre vingt les yeux dans les yeux) et alors pendant un temps plus ou moins long selon les jours et les perturbations atmosphériques et sociales, j'accède plus immédiatement aux personnes et aux choses autour de moi. Je suis moins choquée par leur proximité, moins inquiétée par les vitesses, les éclats, les écarts. L'imagination et mes idées circulent parmi, autour, en dedans, avec les blocs de réel, non plus en dehors, hors, par dessus, sans. C'est plus confortable, plus juste, pour évoluer dans le réel de face, peuplé de terriens, ce qu'il contient en situations, interactions, événements. S. dit que je descends, en quelque sorte, mon centre de gravité. Je suis lucide et solide et souple. Lui porte un ventre comme une mappemonde.


Illustration: La femme géante, René Magritte

lundi 13 septembre 2010

vents corporels



Sur l'album South Winds (2002) en écoute ici, l'artiste canadien Christof Migone présente un travail sonore explorant les vents corporels, réalisé en collaboration avec le Petomane. Les artistes confirment que le corps humain est bruyant. Ils l'envisagent à la fois comme émetteur et transmetteur, pas seulement (voire difficilement) comme un contenant.

mercredi 8 septembre 2010

chorégraphie minimale



Yvonne Rainer, Hand movie, 1966

Virginia Woolf lève le pied...

L'écrivaine fait à travers la maladie une expérience corporelle qui l'invite à réviser ses rythmes, ses impératifs, et à intégrer les perceptions en présence.

"Mais la maladie met fin à cette mascarade. Elle oblige aussitôt à s'aliter ou, enfoncé dans de moelleux oreillers sur un fauteuil, à décoller les pieds du sol, ne serait-ce que de trois centimètres, pour les poser sur un autre siège, et alors nous cessons d'appartenir à l'armée des gens d'aplomb: nous devenons des déserteurs. Eux marchent au combat. Quant à nous, nous flottons avec les bouts de bois au gré du courant - pêle-mêle avec les feuilles mortes sur la pelouse, irresponsable, indifférent et en mesure, peut-être pour la première fois depuis des années, de regarder autour de nous, de regarder en l'air, de regarder, par exemple, le ciel."

Virginia Woolf, De la maladie (1930), Editions Payot et Rivages 2007

mardi 7 septembre 2010

éveil corporel avec Bruce Nauman


BODY PRESSURE 

Press as much of the front surface of
your body (palms in or out, left or right cheek)
against the wall as possible.

Press very hard and concentrate

Form an image of yourself (suppose you
had just stepped forward) on the 
opposite side of the wall pressing
back against the wall very hard

Press very hard and concentrate on the
image pressing very hard

(the image of pressing hard)

Press your front sufrace and back surface
toward each other and begin to ignore or
block the thickness of the wall (remove
the wall)

Think how various parts of your body
press against the wall; which parts 
touch and which do not.

Press against the wall; press hard and
feel how the front and back of your
body press together.

Concentrate on tensions in the muscles, 
pain where bones meet, fleshy deformations 
that occur under pressure; consider
body hair, perspiration, odors (smells).

This may become a very erotic exercise.


Bruce Nauman  (1974)


Performance de Marina Abramovic dans seven easy pieces (2007) ici

vendredi 3 septembre 2010

bienvenues aux variations atmosphériques

"Nous vivons entre deux dangers: l'éternel gémissement de notre corps, qui trouve toujours un corps acéré qui le coupe, un corps trop gros qui le pénètre et l'étouffe, un corps indigeste qui l'empoisonne, un meuble qui le cogne, un microbe qui lui fait un bouton; mais aussi l'histrionisme de ceux qui miment un événement pur et le transforment en fantasme, et qui chantent l'angoisse, la finitude, la castration. Il faut arriver à "dresser parmi les hommes et les oeuvres leur être d'avant l'amertume". Entre les cris de la douleur physique et les chants de la souffrance métaphysique, comment tracer son mince chemin stoïcien, qui consiste à être digne de ce qui arrive, à dégager quelque chose de gai et d'amoureux dans ce qui arrive, une lueur, une vitesse, un devenir ?
(...)

Faire un événement, si petit soit-il, la chose la plus délicate du monde, le contraire de faire un drame, ou de faire une histoire. Aimer ceux qui sont ainsi : quand ils entrent dans une pièce, ce ne sont pas des personnes, des caractères ou des sujets, c'est une variation atmosphérique, un changement de teinte, une molécule imperceptible, une population discrète, un brouillard ou une nuée de gouttes. Tout a changé en vérité."

Gilles Deleuze & Claire Parnet, Dialogues, Flammarion, 1996

jeudi 2 septembre 2010

rentrée !


Nouveaux horaires !
Du lundi au vendredi, de 16h à 20h
Samedi de 10h30 à 18h.

vendredi 27 août 2010

ice ice massage


Une nouvelle position des doigts à tester pour un automassage du visage, l'annulaire et le majeur appuyant pile sur les sinus de part et d'autre du nez. Ou un moyen de travailler la souplesse de ses articulations. Ou juste un vieux poster de Vanilla Ice qui traîne. Je suis toujours en vacances, encore quelques jours.

samedi 7 août 2010

holidays


Le salon est fermé pour les vacances en Août. Retour début Septembre.
Avec de nouveaux horaires :
Lundi au Vendredi de 16h à 20h, et le Samedi de 10h30 à 18h.
Et deux nouvelles formules pour les fans :


ME, MYSELF & I
Carte de trois séances de 1h30 , 165 euros



COOL CREW
Carte de dix séances d'1 heure, 420 euros, non nominative


mardi 3 août 2010

"mes" images



"J'évoque des images de moi, ou des images tout court. Ce sont "mes" images et pourtant elles élargissent mes connaissances. J'entends généralement dire que les autres ont les mêmes images, et je sais que nous sommes liés."


et aussi: 


"J'ai deux centres: l'amour et mon envie de dormir." 

Dans La vie enfantine de la tarentule noire (Kathy Acker, éditions désordres/ Laurence Viallet):

samedi 31 juillet 2010

automédication


Pour le plaisir, UNE cerise par jour pendant une semaine.

puff


L'image d'un nuage de fumée, libérée par l'esprit au moment d'un travail lent et doux sur la gorge. Une fumée qui ne raconte pas (pas exactement, pas seulement) les cigarettes, plutôt un stress, les petites bouffées d'angoisse des derniers jours, expirées.

vendredi 30 juillet 2010

deleted images


On me raconte souvent après une séance comment des images sont apparues pendant des moments du massage entre la veille et le sommeil, parfois une image très nette, parfois une bousculade d'images floues, des peaux de rêves, des visages pas tout à fait oubliés, comment les événements ont été triés l'air de rien, déplacés dans la mémoire, remerciés, recomposés, comment ils ont traversés le champ, le champ est libre. Même pas besoin d'effacer.  




Illustration: 
Deleted Images is the junkyard of art. This is the place where unfocused, blurry and unsharp images come back to life. Have another look at your camera and look at those images you would normally delete. Those images can be very beautiful. In fact sometimes these are truly works of art. 

exercice du jour: le yoga grace jones


mais on n'est pas obligé(e)s

steadycam



" Quand les cinéastes doivent tourner une scène pour laquelle la caméra se déplace, soit sur le dos d'un cadreur, soit sur un chariot, ils utilisent un appareil appelé Steadycam qui permet d'éviter le transfert des mouvements à la caméra. il doit nécessairement exister une coordination similaire entre les parties supérieure et inférieure de notre corps quand on accomplit des mouvements complexes des yeux et des mains tout en courant ou en montant à cheval, et les membres inférieurs doivent rester stables quand on effectue des mouvements des mains. Outre sa participation à l'inclinaison latérale, le carré des lombes permet ce contrôle. C'est la raison pour laquelle les atteintes du carré des lombes sont si fréquentes chez les cavaliers, les adeptes du kayak, les golfeurs et chez quiconque a des activités impliquant une séparation des mouvements entre les parties supérieure et inférieure du corps" 

Massothérapie clinique, J.H. Clay & D.M. Pounds, éditions Maloine, 2008

lundi 26 juillet 2010

méditation kafeneion


C'est l'été, profiter de longs moments bien assis dans son centre à la terrasse du café du coin.

mercredi 21 juillet 2010

statue


Kiki Smith, untitled 2002

Masser, ou comment justement ne pas faire statue (si le vent tourne pendant qu'on masse, on risquerait de rester comme ça).

mercredi 14 juillet 2010

summer treats


I'm back, le salon est ouvert cet été jusqu'au 8 Aout. Treat yourself to a fresssh massage, menthe, citronnelle...

vendredi 28 mai 2010

les êtres-cerveaux

Créatures dessinées par Junko Mizuno, dans l'univers halluciné de Pure trance...

Pure trance, Junko Mizuno, éditions imho 2006

vendredi 21 mai 2010

memory climbing


Elle est heureuse d'avoir retrouvé pendant ce massage au sol les sensations exilées de l'escalade, qu'elle pratiquait régulièrement il y a quelques années, qu'elle aurait plaisir à reprendre. Je perçois deux choses:  

Les bienfaits du massage lui même par sa forme et sa construction, la parenté de fait avec l'escalade, à partir des techniques venues directement du thaï: 
Les étirements, les mobilisations des membres inscrivant le corps et ses évolutions dans l'espace (le côté 3D), la progression par pressions et par appuis le long des chemins physiques inspirés par les méridiens d'énergie, la conscience du corps jusqu'au bout de ses orteils, une certaine alliance entre la maîtrise et le lâcher prise expérimentées par le masseur et le massé, l'agilité et la souplesse mises en oeuvre, la concentration imprimée de rythme, et une forme de lenteur vive 

La mémoire d'un soi harmonieux, inscrite dans le corps à travers des expériences d'accordage au sommet entre esprit et corps, toujours prête à resurgir et à s'actualiser dans le présent, quand les sensations sont libérées et accueillies, quand l'être se rassemble et agit, dans ces moments (trop rares) où l'on se souvient ce qui est bon pour soi, et ce vers quoi on tend.

jeudi 20 mai 2010

modelages



Pinchneck, Bruce Nauman, 1968

Be nice to me (flatten), Pipilloti Rist, 2004

vendredi 14 mai 2010

Emily et Juliette présentent OCTOPUS



Juliette Tissier et moi proposons en Mai

OCTOPUS

Notre création massage bien-être à 4 mains et 4 pieds, dont la forme, la structure et les intentions nous sont inspirées par l'image de la pieuvre aux huits tentacules et par les études de proportions du corps humain selon Vitruve.

Octopus se déroule au sol sur futon, par dessus les vêtements, et se compose principalement de techniques des massages énergétiques asiatiques, dont le thaï (pressions palmaires et digitales, pressions avec les coudes, les pieds, mobilisations douces, étirements, bercements, ondulations..). Octopus progresse à partir du centre vers les extrémités opposées, suit le cercle dans lequel s'inscrit le corps, déployé petit à petit en étoile, immerge la personne dans la sensation fluide, puis la recentre dans la forme de départ.

Sur rendez-vous au salon
Emily (06 46 18 64 84) / Juliette (06 28 72 36 20)

Séance 1h30 (1h de massage) : 130 euros
Séance 40 min (30 min de massage): 65 euros
Cartes cadeaux disponibles

mercredi 12 mai 2010

coming soon

le four hands massage
avec Juliette Tissier


mardi 11 mai 2010

Chi Hop


Bouge bouge l'énergie, ya pas que le Chi Qong
10 minutes de Hip Hop, et ça repart.

samedi 8 mai 2010

les bras de la parade



Comment vont/sont les bras de la personne à la parade ? Quand on porte un proche, quand on accompagne quelqu'un dans l'épreuve ? Quand on assure tout le temps ? J'apprends à ressentir, reconnaître, soulager, alléger, aider à laisser retomber, les bras de la parade.

images 3D: roudneff

chagrin en fusion



dans le ventre, puis les larmes

vendredi 7 mai 2010

force rose

Caroline Hazard dessine (ou invite d'autres à dessiner) un horoscopitone par jour qu'elle poste sur son blog. Horoscopitone est un néologisme créé par Caroline, emprunté au grec, de "hora"/heure et "skopein"/observer, associé au latin, "tonos"/tonalité.
Ou comment "exprimer sur un carré de 9x9 cm l'humeur de la journée, fondée sur l'observation des cernes matinales & la configuration des céréales dans son bol autant que sur l'influence des mails reçus pendant la nuit. Prendre la tonalité du jour, absurde ou douloureuse & la transcrire en une épitaphe illustrée".
Ci-dessus, l'horoscopitone du 1er mai. Oui la date est passée, on s'en fiche. En revanche, plus que demain, samedi 8, pour voir une collection d'horoscopitones rassemblés à la galerie Mycroft, 13 rue Ternaux, 75011 Paris.

vendredi 30 avril 2010

statics & parasites




Je me sens comme collante, poisseuse d'électricité, avec des picotements parasites sur le corps, toutes mes petites cellules de peau semblent crier pour appeller le contact. J'ai très envie de ce massage, d'un contact sur toute mon enveloppe peau sans oublier une seule de ces cellules, le moindre contact est agréable, aucun toucher ne semble vraiment assez long. Je me sens un peu comme un chien qui arrondi son dos pour le rapprocher plus de la caresse, ou comme un petit bout de papier qui colle à une règle en plastique chargée de trop d'électrons. Je ne sais pas ce qu'il en est de ma charge à moi, mais ce qui est certain c'est que ça me chatouille partout, et que le massage me fait énormément de bien, presque désespérément. Plus J. progresse dans son massage, plus ma sensation se précise (elle n'était pas si vive au départ), et plus aussi je sais mieux ce dont j'ai envie, et visiblement, besoin : une sorte de grand shampouignage énergétique, de frictions, de captation ou neutralisation ou équilibrage ou échanges de charges je ne sais pas quoi, de contact à la terre, à la masse, que J. m'aide à faire décoller cette petite poisse grise de moi, particulièrement dans la régoin de ma tête, de mon visage. Pour me débarrasser d'une sorte de filtre neige pointillée entre moi et le monde, pour récupérer de la lumière, de la légèreté, plus de confort dans mon enveloppe, plus de masse, un meilleur ajustement.
J'avais demandé ce massage après une semaine assez cérébrale, passée à l'écriture d'un texte, scotchée à mon ordinateur, très occupée par mes idées, ne me sentant au final pas tellement plus épaisse qu'une feuille de papier, et souffrant par ailleurs un peu d'allergies printanières, les yeux particulièrement.
Tout à l'heure, en sortant dans la rue pour une course entre deux longues plages de travail sur ordi, j'ai pensé à regarder le ciel, la lumière, et tout en marchant, je me suis frictionné la tête, les cheveux, je me suis sentie très bien.

image 3 : Statics, cartes postales broyées juxtaposées en bandes, 1993, Joachim Schmid,

déplier déplier replier


Massage au sol sur futon. J'aurais bien aimé avoir un futon de 4m x 4 ou même de 10m x 10 dans mon salon, pour déplier, déplier, déplier, déplier et enfin replier dans sa forme au centre, ce corps souple, délié, bien dans l'expansion. Pour progresser encore plus dans ce massage comme sur un tapis de danse, dans une chorégraphie improvisée, qui se fait et se défait, se construit à deux le long des plis, des axes, des directions.

une pierre qu'on soulève


Tout le poids de son corps se dépose dans le sol, de plus en plus, à travers le futon, la forme s'imprime. En fin de massage, un massage jusque là évoluant sur la face avant, lorsque je l'accompagne dans la position sur le côté, pour qu'elle se couche tranquillement sur son flanc gauche, elle a l'étrange impression d'être une pierre que l'on soulève.

Qu'est-ce qu'une pierre que l'on soulève ? Quelles sont les deux faces d'une pierre que l'on soulève ? Celle qui se présente au monde et l'autre qui s'ancre invisible dans le sol ? Qu'y a t'il sous une pierre que l'on soulève ? Un monde de petits êtres vulnérables ? Des bestioles et des peurs ? Quel est le mouvement dans cette pierre que l'on soulève ? Depuis quand est-elle là? Quel est ce poids? Que contient cette densité? Quelle est cette image ?
C'est l'image d'une pierre que l'on soulève, aujourd'hui. Ce massage restera pour elle un peu comme le massage d'une pierre que l'on soulève, comme un morceau d'histoire personnelle, comme un secret qui vient à soi sans urgence, sans obligation d'élucidation.
L'image comme ancre, comme poids, comme point, pour la mémoire d'un ressenti un jour, comme un repère aussi sur la piste...



le massage-trekking



Pour rendre compte de ses sensations après une séance, J. utilise une image que j'ai moi meme souvent en tête pendant le massage, la randonnée, quelque chose qui rapproche la progression dans le massage d'un trek à deux à travers des paysages vastes et changeants.
Comme une longue randonnée, le massage démarre timidement un circuit de pistes et de hors pistes, devient petit à petit plus assuré, trouve un rythme, une respiration, une compagnie dans le silence, gagne en agilité, en vitesse le long des pentes, du dos, ralentis sur les faux plats, des cuisses, les paumes se déposent en confiance, les doigts arpentent les parties escarpées, osseuses, rocheuses, prennent appui, prennent de l'élan, s'équilibrent, le massage reprend son souffle, son pouls, se repose sur les plats, un ventre, un sternum, marque de longues pauses contemplatives, perché sur un point de vue magnifique sur la région, à la tête, les pieds dessinant l'horizon glacé dans le soleil. Il y a des zones froides, des zones chaudes, des zones ombragées, lumineuses, des passages étroits, des vallées, des monts, des sols érodés, des zones sensibles, des sites de fouilles, des zones habitées, des aires arides, tout un monde.
Le temps s'étire, hors de ses réductions, de ses minutages, de ses découpages quotidiens, l'être reprend sa place dans un tout plus grand, les pensées parasites, ruminées pendant la première partie du parcours, laissent la place à une tranquillité d'esprit, à une sérénité dans le mouvement des idées et des sensations. En séance, on enlève ses godasses, on enlève le caillou dans sa chaussure, on fait trempette dans la source chaude, et zou, en piste.

jeudi 22 avril 2010

la fonction contenante de la coconut

Le poulpe invertébré et mou double la protection de son enveloppe corporelle par l'utilisation intelligente de noix de coco tombées au fond de l'océan. Le voici équippé d'un mobile home pour son être, abri contre les agressions en milieu marin. Les images ci dessous ont été recueillies par des chercheurs Australiens en plongée en Indonésie.





Nous retrouvons l'image du poulpe au détour des huits fonctions du Moi-peau décrite par le psychanalyste Didier Anzieu, qui sont les fonctions de maintenance, de contenant, de pare-excitation, d'individuation, d'intersensorialité, de surface de soutien de l'excitation sexuelle, de recharge libidinale, et enfin la fonction d'inscription des traces sensorielles tactiles (le Moi-peau se définissant comme un "concept opératoire précisant l'étayage du moi sur la peau en impliquant une homologie entre les fonctions du moi et celles de notre enveloppe corporelle (limiter, contenir, organiser).")

ICI p125 et 126:

"D'une façon générale, le Moi-peau est une structure virtuelle à la naissance, et qui s'actualise au cours de la relation entre le nourrisson et l'environnement primaire; l'origine lointaine de cette structure remonterait à l'apparition même des organismes vivants.

Les excès et les déficits du pare-excitation offrent des cas de figures très variés. Frances Tustin (1972) a décrit les deux images du corps qui appartiennent respectivement à l'autisme primaire et secondaire: le Moi-poulpe (quand aucune fonction du Moi-peau n'est acquise, ni celle de support, ni celle de contenant, ni de pare-excitation, et que le double feuillet n'est pas ébauché), le Moi-crustacé, avec une carapace rigide qui remplace le conteneur absent et qui interdit aux fonctions suivantes du Moi-peau de s'enclencher".



mardi 20 avril 2010

white lady spider, la navigation par les pattes






Le mâle de la nocturne dame blanche de Namibie "écoute" son chemin de retour vers son trou en enregistrant et interprétant à travers ses petites pattes les vibrations dans le sol du désert (hypothèse, à partir d'observations filmées ici par une équipe de la BBC Wildlife).
Dans une certaine mesure, je m'identifie à la white lady spider, ponctuant mon massage ma course de petits temps de pause, collée au plus proche du sol de la peau, à l'écoute des vibrations, des sensations qui me guident.

Finalement, je ne suis pas en vacances

Carte postale Plonk et Replonk

vendredi 2 avril 2010

cuirasses de caractère


jeudi 1 avril 2010

Femme se défendant en créant un nuage rose d'énergie




J'aime cette Femme se défendant en créant un nuage rose d'énergie.
(Et non, je ne vois pas les auras)

Planche extraite du Pouvoir bénéfique des mains, de Barbara Ann Brennan, tchou, 1987

mercredi 31 mars 2010

énergies fossiles




Pendant les étirements se forme cette impression que mon corps abrite par endroits des gisements d’énergies fossiles. Dans mon dos il y a une mine de charbon ou une nappe de pétrole, du carbone en cailloux, des fluides, différents degré de viscosité; du gaz sous pression, il fait chaud. Un travail de pompage corporel permet d’extraire l'énergie des couches profondes de mon corps. Je fais venir à la surface pour leur combustion prochaine les petites matières organiques sédimentées d'une autre époque. J'aspire dans leur accumulation avec ma respiration. Ma pompe diaphragmatique inspire et expire dans le territoire musculaire à puiser. Je récupère. Pour un même gisement, souvent, plusieurs puits d'entrée. Quelque part entre la peau et les os. Autour de moi la salle d’assouplissements du soir se transforme en champ de pompes à pétrole. Les filles fatiguées comme moi, ont flairé le filon, installées dans leur axe, forent leurs intercostaux, cages thoraciques expansives, bras balanciers.