lundi 30 juillet 2012

sources chaudes


Je suis entrée dans ce massage au sol par ses pieds, en les lavant et les enveloppant d'abord dans des serviettes humides tièdes. J'ai travaillé sans huile. Je progressais lentement, à l'écoute des fascias. Après avoir contacté les deux pieds, j'ai choisi de ne suivre que la piste du pied droit (celui qui me semblait avoir le plus besoin d'atterrir en quelque sorte, et la jambe retrouver le repos après l'action), un chemin qui ma menée jusqu'au ventre, où a prit fin mon massage, les mains posées au sommet du ballon, le ventre qui respire.
Plusieurs choses me sont rapportées:
Les sensations et les bienfaits du massage ont été très semblables à celles ressenties lors de bains dans des sources d'eau chaude. Entrer dans le massage fut pour lui comme entrer dans le bain aux sources, poser le pied sur un sol sableux, humide et chaud (la serviette, le contraste clair avec l'environnement). Le pied dans la main, comme un pied dans la boue (paume pleine, pied contacté en tout point, ce qui est seulement possible dans de la boue ou de la vase, et non lorsque l'on se tient debout sur un sol dur, et que tout le pied justement ne peut pas toucher le sol). Est venue une image de lave, dans laquelle, il serait impossible de poser vraiment le pied, mais associée, j'imagine, aux sources, par leur origine volcanique. Je pense ici alors aussi au centre, le centre de la Terre, où loge le feu. La tête, qui n'a pas été touchée dans ce massage, est restée pour ainsi dire à l'air libre, et avec la respiration (qui s'améliore par le massage), nous avons donc l'Air, en plus du Feu, de l'Eau, et de la boue-terre, ce qui nous donne les éléments réunis.
Au final, une détente globale qui vient presque passivement dans les muscles, gagne le corps entier, de proche en proche (lenteur, pas de techniques profondes/pénétrantes cette fois, grande étendue et conductivité des fascias), et une impression de sortir du massage non seulement détendu mais aussi "nettoyé".




lundi 16 juillet 2012

a sensação selon Jung


" La sensation, en tant que fonction psychique, est par essence irrationnelle. Pourquoi ? Vous allez le comprendre. Si vous désirez percevoir une sensation de façon aussi spontanée et pure que possible, vous devez abstraction de toute attente relative à ce que vous allez percevoir; car, en toute généralité, cette attente nuirait déjà à la sensation à venir. Si vous désirez éprouver une sensation et seulement une sensation, vous devez exclure tout ce qui est susceptible d'en perturber la perception. Vous devez être tout yeux et tout oreilles, mais ne devez rien faire, ni tolérer la moindre immixtion: gardez-vous, par exemple, de réfléchir à l'origine de l'excitation sensorielle. Vous ne devez rien en savoir, sinon votre perception serait d'avance sophistiquée, défigurée, voire réprimée. Lorsque, par exemple, un spectacle captive votre attention, vous en oublier d'écouter et inversement. La sensation, pour être pure et vive, ne doit inclure aucun jugement, ni être influencée ou dirigée; elle doit être irrationnelle. "

Carl G. Jung - Du Conscient et de l'inconscient, dans L'homme à la découverte de son âme. 1934