mardi 30 novembre 2010

HORS LES MURS

Dans un grand mouvement de migration printanière, Le massage en images est désormais HORS LES MURS. Les séances ne se dérouleront plus au Salon Recup'Hair rue de Charonne, mais adopteront une structure légère et mobile, pendant encore quelques mois à Paris. Mes mains, mes pieds, mes paréos de poche, tapis et flacons d'huiles tout terrains :)


Informations et rendez-vous au 06 46 18 64 84

mercredi 17 novembre 2010

massage des mondes engloutis



Mon massage des mondes engloutis est un massage au sol, sans huiles, de préférence au contact de la peau, nourri des savoirs pratiques et théoriques de la psychologie biodynamique transposés au domaine du bien-être. Son toucher est minimaliste, lent, attentif à toutes les couches et sous couches cutanées, jusqu'à l'os, à l'écoute des mouvements et des ressentis timides sous la surface. J'utilise pendant le massage un stéthoscope (Shagshag!) électronique muni d'un petit amplificateur, dont la tête repose sous le corps (à priori) immobile, les sons venus du ventre parviennent jusqu'à moi et la personne massée. L'interactivité devient très grande, le contact de plus en plus juste, l'expérience augmentée. Plus le corps se détend, plus la respiration reprend sa place, plus l'esprit lâche prise, et plus le processus de digestion s'ouvre. Les cycles inachevés se complètent, les boucles se ferment, les blocages cèdent, le flux revient dans les membres, les noeuds se dissolvent. Les sons, souvent aquatiques mais pas seulement, qui accompagnent ces mouvements, invitent à vraiment goûter aux différentes qualités des sensations dans le corps (parfois douloureusement hétérogène au départ), à profiter en quelque sorte aussi de sa fonction d'auto-massage, de la capacité en soi à se faire du bien. L'autonomie et le centre sont retrouvés, dans le cheminement vers un point d'équilibre qui est celui du jour. Je ne suis presque plus là, je ne fais presque plus rien, le corps et l'esprit s'accomplissent, en ma présence. Je me considère à la limite ici plutôt comme une passeuse entre le dessous et le dessus, entre des états d'être. Rien, aucun passage, aucun déclic, ne peut être forcé, c'est le massage par excellence qui ne va pas plus vite que la musique. Les gammes de sons possibles, ruisseaux, siphons, bulles, aboiements, grincements de porte, soupirs, toujours situés, quelque part dans le corps-esprit, décrivent un paysage personnel sur lequel naissent parfois des images, qui n'ont d'interprétations éventuelles que celles qui sont comprises (senties) spontanément. Ne comptez pas trop sur moi pour vous dire quoique ce soit qui ne sera pas de vous. 
C'est mon massage préféré. Si vous poursuivez avec moi, il y a de fortes chances que je vous le propose un jour, voire dès notre première rencontre, en fonction de comme vous êtes.
Comme dans toutes mes séances, le massage est précédé d'un court temps de parole pour prendre connaissance des états du jour, et suivi d'un petit temps seul pour l'intégration. Je le propose en 40 min (pour ré-apprivoiser un état de calme), ou 1h, pour, disons, un voyage régénérant.  

jeudi 11 novembre 2010

Les muscles serpents constricteurs de la respiration

Retour de stage en massages biodynamiques, avec Biopulse à Avignon, pour un weekend de travail centré sur la Respiration, son apprivoisement, les méthodes pour favoriser son expansion, et

Parmi les techniques transmises, le massage que les thérapeutes en psychologie biodynamique nomment, tout simplement, et fort à propos, le massage des muscles constricteurs de la respiration.




Comment pour moi ne pas penser immédiatement à la superbe famille des serpents constricteurs, boa, anaconda et autres pythons, qui, plutôt que de venin, se servent de leur puissante musculature tout de long pour enserrer et étouffer leurs proies. Cette image entre parfaitement en résonance avec l'intention de ce massage, redonner de la capacité respiratoire, là où trop souvent nos muscles, rabougris, noués par les mauvaises habitudes, le stress, les blocages empilés, la réduisent. Images de serpents qui s'était déjà formée dans mon esprit, lorsque mes mains entraient en contact avec des dos, des ventres, des cages thoraciques qui me semblaient avoir justement une sorte de qualité de corps de serpent, dense, noueuse, serrée, impénétrable et rebondissante, un corps appelant une forme singulière d'apprivoisement plutôt que de lutte (on ne tranche pas droit dans le serpent enroulé, même à la machette, m'a expliqué un jour un indien - évidemment je n'ai pas vérifié, mais cela me parle). Me voici donc formée à une méthode qui accompagnera et encadrera désormais main dans la main mes intuitions imagées. Cela me montre aussi, une fois de plus, que les images spontanées qui se forment pendant un travail, sont parfois, souvent, plus que cohérentes, et deviennent de subtils mais tangibles guides pour adopter le toucher juste. Merci en passant à mes amis les serpents de toutes espèces, qui ne seront pas offensés de servir ici de modèle à une technique.