mercredi 22 septembre 2010

mon syndrome du bras droit



Je suis depuis peu l'assistante, le bras droit. Je met en oeuvre chaque jour une panoplie nouvelle de gestes précis exécutés à la minute pour seconder ma supérieure. Mon bras droit est opérationnel en permanence, ne se repose pas, le long de mon corps qui lui même se désaxe prenant tout le stress par la face forte, mon bras droit est toujours sur le qui vive, dans les airs, ni tout à fait en haut ni tout à fait en bas, en avant, prêt à répondre au téléphone, tendre un instrument, ranger un bidon, carder un outil minuscule en y appliquant une force maximale, parce que le geste, nouveau, est encore mal maîtrisé. Je dois assurer. Rattraper illico tout ce qui loupe ou manque de louper, ne loupe pas mais aurait pu. L'inquiétude de bien faire achève d'endolorir la région dans la crispation. A en juger aujourd'hui par la nature des douleurs en bouquet autour d'articulation de mon épaule droite, référées sur le bras, au milieu du dos, je comprends : les muscles de la coiffe des rotateurs trinquent ( ce qu'ils feraient d'ailleurs en d'autres circonstances). Bon. Le constat est fait. Maintenant: un massage m'a fait du bien (encore!), des étirements, corriger ma posture au travail un petit peu plus tous les jours, prendre conscience et confiance, marquer des pauses, bien m'hydrater, un peu de jus de citron, et pas trop d'ordi, hein, parce que cliquer cliquer cliquer sur la souris, le bras mal calé sur un bout de table, ça ne risque pas de m'arranger.