Retour de stage en massages biodynamiques, avec Biopulse à Avignon, pour un weekend de travail centré sur la Respiration, son apprivoisement, les méthodes pour favoriser son expansion, et
Parmi les techniques transmises, le massage que les thérapeutes en psychologie biodynamique nomment, tout simplement, et fort à propos, le massage des muscles constricteurs de la respiration.
Comment pour moi ne pas penser immédiatement à la superbe famille des serpents constricteurs, boa, anaconda et autres pythons, qui, plutôt que de venin, se servent de leur puissante musculature tout de long pour enserrer et étouffer leurs proies. Cette image entre parfaitement en résonance avec l'intention de ce massage, redonner de la capacité respiratoire, là où trop souvent nos muscles, rabougris, noués par les mauvaises habitudes, le stress, les blocages empilés, la réduisent. Images de serpents qui s'était déjà formée dans mon esprit, lorsque mes mains entraient en contact avec des dos, des ventres, des cages thoraciques qui me semblaient avoir justement une sorte de qualité de corps de serpent, dense, noueuse, serrée, impénétrable et rebondissante, un corps appelant une forme singulière d'apprivoisement plutôt que de lutte (on ne tranche pas droit dans le serpent enroulé, même à la machette, m'a expliqué un jour un indien - évidemment je n'ai pas vérifié, mais cela me parle). Me voici donc formée à une méthode qui accompagnera et encadrera désormais main dans la main mes intuitions imagées. Cela me montre aussi, une fois de plus, que les images spontanées qui se forment pendant un travail, sont parfois, souvent, plus que cohérentes, et deviennent de subtils mais tangibles guides pour adopter le toucher juste. Merci en passant à mes amis les serpents de toutes espèces, qui ne seront pas offensés de servir ici de modèle à une technique.